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Les Escargots du septième ciel

Les Escargots du septième ciel
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Les Escargots du septième ciel
7 août 2014

de l'écrit

un autre écrit de taré déterré :

 

Et l’écriture ?!…Ah ! l’écrit… Je me rends compte aujourd’hui que le chose la plus folle que j’ai jamais faite est : écrire. A tel point que je ne vais pas trop en dire ici (en  « t’écrivant » soi-disant à propos de l’écriture) de peur de me rendre dans l’hopital psy le plus proche en tant qu ’ « interné volontaire »…

 

On écrit comme on pense. On écrit jamais à quelqu’un « d’autre » que soi. On écrit à ce qu’on pense de l’autre, à l’image qu’on  s’en crée . On ne se connecte pas à l’autre à proprement parler, on se connecte à son propre imaginaire. L’autre n’existe pas. Il y a toujours ce décalage (ce malentendu, ce malvu, ce malperçu, malimaginé…) entre l’autre tel qu’on le porte en soi et l’autre tel qu’il vit -ailleurs, à faire des choses dont on ignore tout mais que- parfois- on ne peut s’empêcher de s’imaginer.

Ensuite, l’écrit fige. Fige ce qu’on pense. Il fige ce qui ment, ce qui se trompe. Avec les mots il immortalise notre illusion. Il fait de nos tromperies et de notre mensonges autant de « vérités »… Il immobilise ce qui passe, emprisonne le fugace, donne des airs de « réalité » à l’irréel etc…etc… Illusion que tout cela… illusions, illusions

 

Mais là ou l’écrit surpasse tout c’est qu’il peut s’adresser à l’autre ! Quel culotoupet !

Quand on pense, on pense : « par-devers soi » comme on dit, par et pour soi, c’est chacun avec son petit quant à soi –dans sa « bulle ».

Avec l’écriture qu’on « parle de soi » (de ses émotions, de ce qu’on vit « profondément » ou « superficiellement ») ou qu’on traite d’idées on fait toujours la même chose : on photographie sa pensée ; et on envoie les photos). On se donne en images (« réalisées avec trucages »).

C’est encore mieux que les photos numériques qu’on peut trafiquer à l’envi. Avec les mots je m’invente comme je veux, ( je retiens, sélectionne, réduis, amplifie, omets, bref déforme - même sans m’en rendre compte) je donne l’image de moi que je veux, je donne ce que je veux à pense.A imaginer... J’écris ce que je veux donner à penser.

 

Je rêve de moi, de toi, je fais rêver. Rêver.

Je t’écris en rêvant, tu me réponds en rêvant, je réponds à ton rêve etc… On réagit à des mots-images-informations qu’on se balance l’un l’autre… « Rapport » de mental à mental, « échange » imaginaire –d’imaginaires…. On rêve comme des fous… « éveillés » ??? ... Mais que fait la police de la non-folie! Que font les psychiatres !

 

Croire qu’il y a une quelconque « relation » digne de ce nom avec quelqu’un « d’autre » dans l’acte d’écrire est un malentendu. Chacun soliloque par écrit : monologue avec lui-même à tour de rôle.

Je me répète mais : quand on écrit on se connecte à son imaginaire. «  L’autre » n’existe pas. Je répète: quand on écrit on se connecte à son imaginaire. «  L’autre » n’existe pas. Je répète: quand on écrit on se connecte à son imaginaire. «  L’autre » n’existe pas. Je répète: quand on écrit on se connecte à son imaginaire. «  L’autre » n’existe pas….

Bon, faut que je te laisse, j’ai un truc à voir à Bohars…

 

« -Dis papa, c’est quoi une « relation à distance » ?

-Oh ta gueule maintenant ! Tu vas te coucher ! »

 

N’en parlons plus de toutes ces histoires. Jouons le Je (en essayant de ne plus trop se prendre les pieds dans

le tapis…)

 

 

Résumé en une phrase pour les distraits : Dans un relation digne de ce nom -même à distance (via les particules élémentaires c'est automatique)- il est possible de s’envoyer en l’air , mais impossible de s’envoyer en mots !

________________

 

En présence on se con-fond au fond d’un lit. Dans l’absence on se confond avec ce qu’on lit.

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7 août 2014

Le sale de l'homme

Petit délire indigeste sur la saleté exclusive du "propre de l'homme":
  
Regardez! les mouches vivent comme des mouches, les fourmis  comme des fourmis, les paresseux comme des paresseux, les poissons  nagent comme des poissons dans l'eau, les mamouths n'existent plus, le  cancer cancérige à tout va sans se soucier du qu'en-dira-t-on, le vent  souffle comme personne, les taupes sont myopes commes Maud, la lune  suit son cycle et s'éclipse parfois, le soleil illumine et s'éclipse  aussi parfois pour voir quelles gueules de cons on a avec des  lunettes ridicules, les virus tuent à foison sans question, la vache  -quand elle ne rit pas- pisse comme elle seule sait le faire (et  parfois même dans un tonneau!), le moustique pique "notre" sang,  l'oiseau vole sur "notre" air, l'herbe pousse dans "notre Terre", les  rochers rochent, le chat est "cruel" avec la souris -sans remord, le  sopalin sopaline, les chaises se tiennent le dos droit, les loups ne  sont pas des hommes pour le loup...etc...etc... mais l'animal humain,
  "Lui", passe son temps à essayer de "devenir" un "Homme".
    A-t-on déjà vu un babouin se mettre dans la position du lotus  pour essayer d'atteindre sa "véritable nature", a-ton déjà vu un ours  polaire tenter de situer "exactement' le "pôle nord" et trouver cet  usage "essentiel", a-t-on déjà vue une oie de sibérie commander un GPS  à noël ou un arbre "vouloir devenir" ce qu'il est, a-t-on déjà vu une  coccinelle essayer de se "connaître elle-même" ou un gibbon farceur  remettre en cause ses actes, prendre des airs importants -la pipe à la  bouche- en se posant la question fatale: "to be or not to be?", a-t-on  déjà vu une autruche se lancer dans l'autruchanitaire (au nom du sauvatage de L'autruchanité) ou une otarie  "complexée" tenter une cure d'amincissement afin de ressembler à  la  "belle" poupée otarie de ses rêves conditionnés, a-ton déjà vu  une fouine se vanter de savoir que E:MC² depuis le CM2 ou un lapin se  doper pour courir plus vite que "les autres", a-ton déjà vu
un couple  de porc-épics lesbiennes joué au domino avec l'une qui dit à l'autre  "vivons heureuses en attendant le mort!" et l'autre lui répondre "hé,  joue couillonne au lieu de raconter des sottises, d'après ce que je  crois il est impossible de vivre heureux avant la mort...ni après  d'ailleurs...", a-t-on déjà vu un crocodile verser des larmes en se  disant "la seule certitude que j'ai c'est d'être dans le doute"ou un  ver de terre allumer la télé pour pouvoir se plaindre que "c'est débile  ce qu'on nous passe à la télévision", a-ton déjà vue une huître  chercher sa vocation et la perle rare, ou une luciole se demander si  "au fond" la luciole est "bonne" ou "mauvaise"...a-t-on déjà vu un pet  qui fuse s'indigner de sa "mauvaise" odeur ou un teckel tabuler sur un  clavier d'ordinateur pendant des plombes pour s'adresser aux  fantômes qui peuplent son imaginaire?...
      Non, non et re-non... du jamais vu dans le règne non-humain. Tout ça,  ça nous est réservé. "Une exclusivité mondiale!".
      Je vous entends déjà: oui mais nous on est "intelligent", on a une "conscience"!
Ah!  La Conscience, cette satanée... Mais qui nous l'a refilé, qui? je vous  le demande! pourquoi on nous aurais donné un truc à nous seuls? D'où  est-ce qu'on vient alors? d'une autre planète, et c'est pour ça qu'on  est "l'exception qui confirme la règle", qu'on est plus "évolué" que  "les autres"?  C'est quoi notre mission alors? ça doit bien servie  à quelquechose ce joujou?...
    Mais plutôt que de  spéculer sur l'utilité possible de ce jouet, regardons ce que nous en  faisons: on se comporte comme un virus (mortel?) pour la planète et  tout le vivant. La Terre a "attrapé l'humain". Mais là encore, rien de  grave; ça arrive de tomber malade. La planète guérira ou mourra elle  s'en fout: "c'est la vie" -elle n'a jamais "choisi" la  possibilité malchanceuse de "s'élever" jusqu'à avoir conscience  d'elle-même et d'étaler sa merde partout à grand coup de "je pense donc  je suis".(La vie, elle, ne s'arrête jamais, il n'y a que nous minables  "conscients" pour nous accrocher à se qu'on s'applique  "consciencieusement" à détruire; vouloir "sauver le planète" n'est  qu'un camouflage transparent, un prétexte lâche pour essayer de sauver  sa peau avec la mauvaise foi qui nous caractérise.)
      Nan, le pire dans l'Histoire, c'est qu'on se paie le luxe  d'avoir "bonne" ou "mauvaise" conscience. Non seulement on se suicide  en emportant tout et tous avec nous, mais en plus on assume pas!  on se cherche des excuses! On détruit et s'auto-détruit de manière  progressive en faisant passer notre infâmie pour du "Progrès" ou de  "l'Evolution"!! (et en s'auto-plaçant à la pointe de ces deux chimères, bien sûr).

Si notre mission est de  nous comporter comme un virus faisons le sans regret alors! bande de  faux-jetons que nous sommes! Pas de quartier! Vivons en accord  avec nous-mêmes, avec nos actes!

Mais non, pas  possible, cette maudite conscience nous enjoint à l'action  sempiternelle pour essayer de rattraper le coup ou de l'empirer de plus  belle, mais dans les deux cas impossible d'être heureux. Que  l'on répande l'Amour ou le Profit on en est au même point: dans les  deux cas on ne fait que répandre le grand N'importe quoi qui nous  habite...(tout comme moi)
      Impossible  d'être heureux quand on dysfonctionne. L'être humain n'est pas fait  pour  la vie qu'il s'impose. C'est là que vient se loger la  "culpabilité" initiale, le corps nous rappelle à l'harmonie. Il y a  cette démangeaison qui vient se ficher sous notre peau -dans notre  "être"- qui nous laisse sans repos et nous dit qu'il y a quelque chose  qui "cloche"; et voilà la quête infernale de l'homme qui joue à  cache-cache avec lui-même qui commence... et n'en fini qu'avec la  mort. 
    Notre "conscience" est un fardeau  et notre "nature" "notre" seul joyau (l'être humain est "fait" pour  vivre "heureux" -c'est à dire sans pourquoi- comme le reste du vivant). Cela  j'en suis convaincu mais ne peux le prouver à personne car je n'en suis  pas la "preuve vivante"... Je ne prône rien -contrairement à ce que déduisent erronément certains de mes propos. Aucun "naturel", aucun "retour à  la nature"  ( vivre dans les champs pour rejeter le "méchant monde  capitaliste", vivre comme tarzan perdu dans la jungle pour fuir  la méchante culture, se noyer en soi-même dans des méditations  sans fin, manger bio, consommer éthique, penser écolo,  spirito...etc... mais vivre "culpabo" ...), ce n'est que du  romantisme mal placé. J'en arrive juste à la conclusion que je n'ai  jamais rencontré d'être humain "véritable", et qu'on ne peut même pas  soupçonner ce que c'est. La "nature humaine"  -voire la nature  elle-même- est un
mythe tissé de tous poils par nos fantasmes  dénaturés. Quelque chose dont on ne peut même pas avoir idée..."j'dis  ça, j'dis rien".

      Tout ce que  je sais c'est que -sans être particulièrement homophobe- tous les  matins, quand je me réveille, je suis horrifié de découvrir qu'il y a  un "Homme" dans mon lit, et que cet Homme, c'est moi...
    Alors Seigneur, toi qui nous dit: "tu es poussière et tu retourneras à  la poussière", d'accord, mille fois d'accord, je suis pas difficile tu  sais, mais en attendant est-ce que tu peux me délivrer de ma conscience  humaine et m'accorder la grâce de l'essuie-tout, la conscience du  sopalin.  Délivre moi de mon "Humanité", j'en ai raz le bol d'être  jalou des escargots, des pots de fleur, des lave-linges, des  bouilloires, des typhons, des bulles de savon, des courants d'air, des  vaches, des pots de yaourt, des nouveau-nés...etc...etc  qui  vivent pleinement sans se poser la moindre question existe-en-ciel."
    "La quiétude du sopalin" voilà un but qui a de la gueule dans la vie...


                                                                                            Re-Tchö

          Tout est  vain qui  fin'Yvain                 

  GUIGNOL  premier

7 août 2014

C'est rigolo mais c'est salaud (suivi de "ode à la conscience du sopalin")

truc écrit il y a fort longtemps, motivé par les réactions courroucées suite à l'envoi de "In olibrius veritas"

 

  J'hésitais à envoyer ce mail "rectificatif" écrit  depuis plusieurs jours; vous avez failli y échapper mais un coup de fil  d'un ami d'Auvergne qui se faisait inutilement du souci pour moi me  décide à propager ma bêtise.                     
 
  BIENVENU(E) DANS L" ILLUSOIRE"   (vaisseau illégitime)
   
    Veuillez vous frotter les yeux avant d'entrer et lire ce texte à voix haute:
     " Je soussigné(e) moi-même, qui suis présentement en train  de lire ces lignes, reconnaît n'avoir été contraint(e) par rien ni  personne à continuer la lecture de ce texte. Dans la mesure où j'ai  des doigts et un certain contrôle sur eux, je peux à tout moment -de  mon plein gré- cliquer sur la souris de mon ordinateur pour renvoyer ce  message au non-être d'où il vient.
      Par  conséquent, j'assume la pleine responsabilité de mes réactions  suscitées par les propos qui suivent et n'incriminerai en rien son  auteur -qui d'ailleurs n'en vaut pas la peine. Comme dit la blanche  colombe en mangeant des Corn Flakes bio: "Le train de l'infinie  connerie contenue dans la bave du crapaud moisi roule sur les rails de  mon indifférence immaculée...Amen"
 
                                   

      Serment d'hypocrite:   Je passe mon temps à mentir. La première personne à laquelle je mens,  c'est moi. D'abord je me trompe sur mon propre compte, ensuite, je  répands le mensonge... Tout ce qui suit n'est que mensonge.   
 
 
 
   C'est l'histoire de ce qui au début ne devait être qu'une blague,  mais dans laquelle je me suis laisser prendre à mon propre "je"...         
      Vues quelques réactions à mon mail "In olibrius veritas", quelques  syllabes s'imposent.
        Le fait d'avoir envoyer ce mail est  sûrement une connerie. Mais c'est trop tard. Alors voici son corollaire.
 
    Quand je me pose la question de savoir pourquoi j'ai envoyé ce  message, la réponse fuse : "pour se gargariser de soi-même, se faire  mousser". Une vaine petite branlette virtuelle en public, avec  internet, aujourd'hui, "c'est possible". La première m'ayant laissé  insatisfait voici la deuxième. Mais c'est la dernière -promis- car  grâce à ce message j'ai trouvé (à la toute fin) un sens à ma vie, une  "utilité"... merci, c'est un peu grâce à vous...

  PREMIERE PARTIE: ETRE OU ETRE? VOICI LA QUESTION QUI NE SE POSE PAS...
 
    Etre imparfait parmi les imparfaits?
        Coupable, coupable, coupable, coupable... je  plaide mille fois coupable à toutes les critiques sans exception; mais  ne me dédie point. Dans  la mesure où je n'ai pour l'instant  rencontré aucun être humain "moins bon" ou "meilleur" que moi sur cette  terre, j'accepte toutes les reproches mais persiste et signe dans mon  imperfection absolue. Entre gens imparfaits, je n'en vois pas un(e)  seul(e) pour rattraper l'autre....
        Si vous m'avez trouvé égocentrique, hautain, vaniteux, condescendant,  jugeant, belliqueux, sans intérêt etc... vous me retrouverez ici   fidèle à moi-même avec peut-être une once de nombrilisme  et  d'exhibitionnisme en plus car j'adopte ici un ton qui m'est plus  familier, davantage dans la dérision et le personnel. Mon but étant de  répondre à la question que vous vous êtes peut-être tous(es) posé(es):  "mais c'est qui ce mec pour nous écrire des trucs aussi tordus, pour  qui il se prend?!!"
         
     ( Soit dit en passant, cette question est très pertinente,  je suis d'accord avec vous: "Qui est qui pour dire quoi que ce soit?"
      Quand on pense qu'il y a des gens qui collent des  affiches, qui distribuent des prospectus, qui revendiquent, qui  manisfestent, qui font paraître des journaux, des bouquins, qui passent  sur les écrans, qui font des émissions de radios, qui font de la  politique, qui montent sur scène, font des films, des gens qui montent  des associations pour promouvoir leur manière de faire et de voir, des  enfants qui parlent sans qu'on leur ait donné la parole, des gens qui  éduquent ces garnements etc... y'en a même qui poussent le bouchon  jusqu'à dire et faire dans "exercice de leur fonction" des choses qui leurs plaisent pas vraiment  parce qu'on leur donne de l'argent pour... y'en a qui sont vraiment  prêts à tout quand même...j'veux jeter la pierre sur personne, c'est  pas mon genre...mais y'en a même qui parlent à voix haute entre eux, si,si...j'en ai vu...
        Mais le comble dans cet univers de  science- fiction où le média est roi et où tout le monde nous inonde  sans cesse de son point de vue, c'est que moi -paltoquet parasite parmi  les parasites- je m'octroie indûment mon quart d'heure de célébrité en  prenant en otages des gens que je connais à peine pour leur envoyer un  mail provocateur. C'est ça le  "suprême scandale". Vraiment, j'ai rien d'autre à foutre dans ma vie  qu'à faire chier le monde...y'a des coups de pied au cul qui se  perdent...Enfin, "j'dis ça, j'dis rien".)
 
 
     Mais trêve de hara-qui-rit littéraire, revenons-en à nos ovins:
          Pas d'excuse. Ca pue les excuses. "J'existe donc je suis dans  l'erreur"; je vais pas passer mon temps à m'excuser d'être né.
       Fallait pas réveiller le diable! Fallait pas polluer ma boîte  email avec vos messages empestant la bonne conscience prétendus   concourir au sauvetage de la planète et à l'amélioration de la  condition humaine. Beurk!  Si vous vous permettez de me polluer  avec votre bonne conscience, pourquoi devrais-je me priver de vous  arroser de mon anthropodérision?
 
  C EST RIGOLO MAIS C EST SALAUD       
        J'aime bien envoyer des pavés dans les marres: c'est drôle ça  éclabousse. Et là j'avais l'impression d'en tenir un beau ( un pavé en  forme de réflexion sur la culpabilité intrinsèque à la conscience  humaine -rien que ça) , alors je l'ai  enrobé d'une farce  grotesque (le coup du messie suicidaire) et je l'ai balancé sans  réfléchir. Je rigolais en moi-même...
          Bon, visiblement ça n'a fait rire (presque) que moi. Et il y a même des  gens qui ont que j'allais me suicider "pour du vrai"... jamais j'aurais  pensé...
 
 
  Désabusé certes, mais pas désamusé:
     Je l'ai bien cherché mais vous m'emmerdez avec vos "c'est  glauque, c'est noir, c'est flippant, c'est une reflexion de dépressif,  c'est pas drôle, c'est triste etc...etc... Votre "cafard" que vous  projetez sur moi vous regarde; "gardez le dans vos chaussettes!" comme  dit tonton Jules. Mes propos ne sont pas le fait d'un dépressif  chronique ou d'un suicidaire complaisant. Constater que ma vie n'est  qu'un vaste canular dans lequel je joue tout à la fois le rôle de  l'escroc et de la victime ne me rend pas cafardeux, mais moins aveugle  de mes côtés tordus-ridicules-risibles-absurdes-vains. J'ai tendance à  être amusé de vivre et ma vision -dite "glauque"- des choses ne change  rien à l'affaire.
    Il se passe un phénomène étrange  dans ma vie: j'inspire la pitié. Quand je dis à un(e) inconnu(e) que je  suis RMiste se dessine "spontanément" sur le visage ému de mon  interlocutrice(eur) une douce expression de commisération: "Ah! le  pauvre...". Maintenant, quand je dis ce que je pense de mon  fonctionnement et par extansion de celui de l'humanité à travers mon  prisme déformant, les gens se disent: "Ah!  cet homme traverse une  passe difficile. Et quand je dis que je suis un RMiste qui pense ce  qu'il pense, c'est le ponpon, ça donne "Ah, le pauvre homme, il est en  détresse, il faut faire quelque chose pour lui!"... Mais vous êtes fous  ma parole! Ravalez vos "bons" sentiments!
     Ce qui est  pratique avec les gens en détresse c'est que ça permet de se rassurer  sur la justesse de sa propre vie tout en se payant le luxe d'être  "altruiste". Le matin, avant d'aller au travail, on mange une orange  pour avoir son apport journalier en vitamine C et on donne  "spontanément" une pièce au clochard du coin pour avoir son taux de  bonne conscience optimum: "la pêche, le sourire, à nous deux le  monde!"... 
     J'exagère. Mais je me dis que  si j'étais alcoolique, dépressif, suicidaire pusillanime et andropausé,  ma situation et mes paroles passeraient comme du miel. Au moins  l'implicite préjugé social "les idées "noires" naissent dans l'esprit  "tourmenté" d'un homme "obscur et sombre"" trouverait en moi sa  vérification et tout le monde pourrait dormir sur ces deux oreilles...  Le hic c'est que "ma" vie est un bras d'honneur insolent à ce préjugé  morbide.
    Ca arrangerait tellement le statu quo de la  société si tous les gens bien dans leur peau pouvaient être "normaux",  intégrés", "impliqués",  "sages", "actifs",  acceptant les  rôles qu'on veut leur faire jouer etc... Les "bons à  rien" (  voire "très bon") "irresponsables" -et sobres qui plus est- qui font  l'affront d'être plutôt "contents de  vivre"  tout en proférant des atrocités lugubres sur "l'Homme", sont des insultes vivantes au "bon" sens...C'est vrai, "ça fait tâche".  Non seulement ça pourrait faire naître des vocations mais en plus ça  risque de perturber  la "tranquillité" de la bonne conscience  "citoyenne", "responsable", garante de la "Paix sociale" et de "l'Avancée" -si évidentes-  de "l'Humanité"..."J'dis ça, j'dis rien"...
      "Tout un chacun se doit de partager ses Espoirs, ses Rêves, ses Utopies, ses Idéaux, ses Révoltes CONSTRUCTIVES  avec  son prochain et Positivez, toujours, Positivez. En revanche planquez  vos idées "sombres", gardez les en vous-mêmes, carrez -vous les bien  profond ses secrets honteux -ça vous passera. Soyez honteux,  culpabilisez. Mais en silence." Voici les commandements suprêmes.  "Rêvez à haute et intelligible voix, c'est bien, mais "doutez" "franchement" (c'est à dire sans vous faire l'"obligé", d'aucune cause -même pas la vôtre- avant d'avoir cessé de douter: c'est à dire être particulièrement "désœuvré"...),  réfléchissez à la "vanité" de ce monde dans votre coin en mode muet; ça  vous regarde, ça n'a pas d'intérêt, et surtout c'est dangereux pour le statu quo." "Masquez, maquillez. Soyez PARFAITS. Le monde compte sur vous, la société a besoin de vous."...
        L'Humanité a besoin de vos efforts pour courir sur  place... Courir-culpabilité-statu quo / Statu quo-culpabilité-courir ;  ça marche dans les deux sens.
             

       Il n'y a rien de "glauque" à dire que le cloaque de l'homme est glauque  et que nous sommes de couillons qui courront vainement pour rattraper  notre ombre. Tata Huguette m'a toujours dit: "Quand tu parles d'une  crotte de chien ne dis pas qu'elle sent la rose; il n'y a rien de  "glauque" à dire qu'elle sent la merde. C'est comme ça... Alors pas de  fioritures petit con." Tout ce que je dis c'est que l'humain empeste  "l'Homme", et que son parfum exclusif est "Culpabilité numéro 5"  (disponible dans toutes les consciences sans distinction; offre valable  jusqu'à ce que mort s'ensuive).
 
          Au fond, l'impasse dans laquelle se trouve l'Homme à mes yeux me fait  marrer. Enfin c'est ambivalent: je rigole tout en sachant qu'"y'a pas  de quoi rire". La situation est grave mais en même temps j'ai beaucoup  trop l'impression de vivre dans un rêve pour me prendre et prendre ce  foutoir tout à fait au sérieux. "C'est rigolo mais c'est salaud",  je vois pas comment  mieux exprimer "la chose" vécue...
     Et d'autre part je tire une certaine vanité -et même un  certain émerveillement- de cette vision des choses. Depuis que je  suis conscient d'être coupable -"comme tout le monde"- je me sens un  peu plus transparent. Juste un peu plus "décalé vers le centre". Moins  besoin de me faire passer pour "quelqu'un d'autre"ou de jouer les  héros. Un peu moins d'illusions, de faux-semblants dans ma  comédie d'être humain. Un tout petit peu moins.
      La coutume veut qu'on se passe de la pommade mutuellement en se  demandant si "ça va?" et qu'on se réponde avec le sourire de convenance  "ça va". C'est très bien l'hypocrisie sociale -indispensable. Mais  peut-être qu'emprunter le masque de Madame ou Monsieur  "tout-va-pour-le-mieux" ne suffit pas à nous rendre heureux? "J'dis ça,  j'dis rien..."

         L'origine de ma réflexion ne s'appuie pas que sur mon côté fouille  merde et provocateur mais s'inspire de mon auto-dérision. Je ne suis pas  heureux mais prétend l'être; c'est risible. Ensuite le constat  c'est étendu: jamais je n'ai rencontré d'être humain heureux. Jamais.
         J'en ai rencontré plein qui m'ont soutenu mordicus être pleinement  satisfait mais leur comportement les trahissait toujours -tout pareil  que moi.
        J'ai toujours vu  des êtres s'agiter dans tous les sens (de mon point de vue s'astreindre  à l'immobilité et prétendre au "non-faire" comme le "petit Bouddha"  médiatisé, ou rester des heures avachi devant la télé c'est encore  "s'agiter"). Tous, toujours, en train de courir après quelque chose.  Parfois les humains savent après quoi il courent, d'autres fois non;  cela ne change rien: ils courent.
,          Alors moi à force courir et de  voir tout ce monde courir avec moi, je me suis juste demandé qu'est-ce  qui nous fait courir comme ça?  Après quoi on court je m'en fous:  chacun est assez grand pour s'inventer des raisons de courir, pour  "trouver sa raison de vivre".Et tout le monde à raison. Je serai fou de  vouloir ma mettre en travers du chemin, ou de vouloir faire changer les  gens de destination (de toute façon la destination finale est la même  pour tout le monde). Ce que je voulais découvrir c'est le moteur de  cette course. A quoi carbure les humains?
          La réponse m'est tombée sur le coin de la gueule par un beau jour de  janvier (le 21 exactement, à 19H19 exactement) : "la culpabilité". Les  voitures carburent au diesel, à l'essence, au GPL, à l'huile ... nous  on a un carburant unique: la culpabilité.
           On se sent coupable d'exister alors on cherche  toujours une  "autre" manière de fonctionner. "L'être humain est par nature  imparfait", c'est notre postulat, "alors on se doit de se dépasser  soi-même". Parce que l'"être" nous est insupportable on se réfugie dans  le "devenir". La culpabilité est la racine de la "conscience d'être".  L'action humaine dans son ensemble -l'Histoire- est entâchée de  culpabilité, tant au niveau personnel que collectif. C'est "Le  propre de l'homme." (* voir si dessous mon délire sur la saleté du  "propre de l'homme" -lecture que je ne recommande à personne)

            Après vous en avez rien à foutre, ça  vous emmerde plus qu'autre chose. Alors mon "scoop" qui n'en est pas un  je vais le ravaler, en faire des papillotes ou des suppositoires,  j'hésite encore...j'ai jamais été fort pour les vocations.

           Mais si comme moi vous vous posez la question depuis toujours de savoir
pourquoi  celui qui s'est autoproclamé "le Roi de la nature" se comporte comme le  roi des guignols et n'a de cesse de guignoliser.  Et surtout  pourquoi nous tous -sans exception- guignolisons à volonté, ne cherchez  plus, venez partager avec moi votre "point de vue" sur l'absurde  inégalable de "l'Homme"et sa misère; on se foutra de nos propres  gueules jusqu'à en mourir de rire...
      C'est un suicide comme un autre ...
                                                                            tchö
ODE A LA CONSCIENCE DU SOPALIN
           
    Petit délire indigeste sur la saleté exclusive du "propre de l'homme":
     Regardez! les mouches vivent comme des mouches, les fourmis  comme des fourmis, les paresseux comme des paresseux, les poissons  nagent comme des poissons dans l'eau, les mamouths n'existent plus, le  cancer cancérige à tout va sans se soucier du qu'en-dira-t-on, le vent  souffle comme personne, les taupes sont myopes commes Maud, la lune  suit son cycle et s'éclipse parfois, le soleil illumine et s'éclipse  aussi parfois pour voir quelles gueules de cons on a avec des  lunettes ridicules, les virus tuent à foison sans question, la vache  -quand elle ne rit pas- pisse comme elle seule sait le faire (et  parfois même dans un tonneau!), le moustique pique "notre" sang,  l'oiseau vole sur "notre" air, l'herbe pousse dans "notre Terre", les  rochers rochent, le chat est "cruel" avec la souris -sans remord, le  sopalin sopaline, les chaises se tiennent le dos droit, les loups ne  sont pas des hommes pour le loup...etc...etc... mais l'animal humain,  "Lui", passe son temps à essayer de "devenir" un "Homme".
     A-t-on déjà vu un babouin se mettre dans la position du lotus  pour essayer d'atteindre sa "véritable nature", a-ton déjà vu un ours  polaire tenter de situer "exactement' le "pôle nord" et trouver cet  usage "essentiel", a-t-on déjà vue une oie de sibérie commander un GPS  à noël ou un arbre "vouloir devenir" ce qu'il est, a-t-on déjà vu une  coccinelle essayer de se "connaître elle-même" ou un gibbon farceur  remettre en cause ses actes, prendre des airs importants -la pipe à la  bouche- en se posant la question fatale: "to be or not to be?", a-t-on  déjà vu une autruche se lancer dans l'autruchanitaire (au nom du sauvatage de L'autruchanité) ou une otarie  "complexée" tenter une cure d'amincissement afin de ressembler à  la  "belle" poupée otarie de ses rêves conditionnés, a-ton déjà vu  une fouine se vanter de savoir que E:MC² depuis le CM2 ou un lapin se  doper pour courir plus vite que "les autres", a-ton déjà vu un couple  de porc-épics lesbiennes joué au domino avec l'une qui dit à l'autre  "vivons heureuses en attendant le mort!" et l'autre lui répondre "hé,  joue couillonne au lieu de raconter des sottises, d'après ce que je  crois il est impossible de vivre heureux avant la mort...ni après  d'ailleurs...", a-t-on déjà vu un crocodile verser des larmes en se  disant "la seule certitude que j'ai c'est d'être dans le doute"ou un  ver de terre allumer la télé pour pouvoir se plaindre que "c'est débile  ce qu'on nous passe à la télévision", a-ton déjà vue une huître  chercher sa vocation et la perle rare, ou une luciole se demander si  "au fond" la luciole est "bonne" ou "mauvaise"...a-t-on déjà vu un pet  qui fuse s'indigner de sa "mauvaise" odeur ou un teckel tabuler sur un  clavier d'ordinateur pendant des plombes pour s'adresser aux  fantômes qui peuplent son imaginaire?...
      Non, non et re-non... du jamais vu dans le règne non-humain. Tout ça,  ça nous est réservé. "Une exclusivité mondiale!".
      Je vous entends déjà: oui mais nous on est "intelligent", on a une "conscience"!
Ah!  La Conscience, cette satanée... Mais qui nous l'a refilé, qui? je vous  le demande! pourquoi on nous aurais donné un truc à nous seuls? D'où  est-ce qu'on vient alors? d'une autre planète, et c'est pour ça qu'on  est "l'exception qui confirme la règle", qu'on est plus "évolué" que  "les autres"?  C'est quoi notre mission alors? ça doit bien servie  à quelquechose ce joujou?...
     Mais plutôt que de  spéculer sur l'utilité possible de ce jouet, regardons ce que nous en  faisons: on se comporte comme un virus (mortel?) pour la planète et  tout le vivant. La Terre a "attrapé l'humain". Mais là encore, rien de  grave; ça arrive de tomber malade. La planète guérira ou mourra elle  s'en fout: "c'est la vie" -elle n'a jamais "choisi" la   possibilité malchanceuse de "s'élever" jusqu'à avoir conscience  d'elle-même et d'étaler sa merde partout à grand coup de "je pense donc  je suis".(La vie, elle, ne s'arrête jamais, il n'y a que nous minables  "conscients" pour nous accrocher à se qu'on s'applique  "consciencieusement" à détruire; vouloir "sauver le planète" n'est  qu'un camouflage transparent, un prétexte lâche pour essayer de sauver  sa peau avec la mauvaise foi qui nous caractérise.)
      Nan, le pire dans l'Histoire, c'est qu'on se paie le luxe  d'avoir "bonne" ou "mauvaise" conscience. Non seulement on se suicide  en emportant tout et tous avec nous, mais en plus on assume pas!  on se cherche des excuses! On détruit et s'auto-détruit de manière  progressive en faisant passer notre infâmie pour du "Progrès" ou de  "l'Evolution"!! (et en s'auto-plaçant à la pointe de ces deux chimères, bien sûr).
     
Si notre mission est de  nous comporter comme un virus faisons le sans regret alors! bande de  faux-jetons que nous sommes! Pas de quartier! Vivons en accord  avec nous-mêmes, avec nos actes!
     
Mais non, pas  possible, cette maudite conscience nous enjoint à l'action  sempiternelle pour essayer de rattraper le coup ou de l'empirer de plus  belle, mais dans les deux cas impossible d'être heureux. Que  l'on répande l'Amour ou le Profit on en est au même point: dans les  deux cas on ne fait que répandre le grand N'importe quoi qui nous  habite...(tout comme moi)
       Impossible  d'être heureux quand on dysfonctionne. L'être humain n'est pas fait  pour  la vie qu'il s'impose. C'est là que vient se loger la  "culpabilité" initiale, le corps nous rappelle à l'harmonie. Il y a  cette démangeaison qui vient se ficher sous notre peau -dans notre  "être"- qui nous laisse sans repos et nous dit qu'il y a quelque chose  qui "cloche"; et voilà la quête infernale de l'homme qui joue à  cache-cache avec lui-même qui commence... et n'en fini qu'avec la  mort. 
     Notre "conscience" est un fardeau  et notre "nature" "notre" seul joyau (l'être humain est "fait" pour  vivre "heureux" -c'est à dire sans pourquoi- comme le reste du vivant). Cela  j'en suis convaincu mais ne peux le prouver à personne car je n'en suis  pas la "preuve vivante"... Je ne prône rien -contrairement à ce que déduisent erronément certains de mes propos. Aucun "naturel", aucun "retour à  la nature"  ( vivre dans les champs pour rejeter le "méchant monde  capitaliste", vivre comme tarzan perdu dans la jungle pour fuir  la méchante culture, se noyer en soi-même dans des méditations  sans fin, manger bio, consommer éthique, penser écolo,  spirito...etc... mais vivre "culpabo" ...), ce n'est que du  romantisme mal placé. J'en arrive juste à la conclusion que je n'ai  jamais rencontré d'être humain "véritable", et qu'on ne peut même pas  soupçonner ce que c'est. La "nature humaine"  -voire la nature  elle-même- est un mythe tissé de tous poils par nos fantasmes  dénaturés. Quelque chose dont on ne peut même pas avoir idée..."j'dis  ça, j'dis rien".
 
      Tout ce que  je sais c'est que -sans être particulièrement homophobe- tous les  matins, quand je me réveille, je suis horrifié de découvrir qu'il y a  un "Homme" dans mon lit, et que cet Homme, c'est moi...
     Alors Seigneur, toi qui nous dit: "tu es poussière et tu retourneras à  la poussière", d'accord, mille fois d'accord, je suis pas difficile tu  sais, mais en attendant est-ce que tu peux me délivrer de ma conscience  humaine et m'accorder la grâce de l'essuie-tout, la conscience du  sopalin.  Délivre moi de mon "Humanité", j'en ai raz le bol d'être  jaloux des escargots, des pots de fleur, des lave-linges, des  bouilloires, des typhons, des bulles de savon, des courants d'air, des  vaches, des pots de yaourt, des nouveau-nés...etc...etc  qui  vivent pleinement sans se poser la moindre question existe-en-ciel."
    "La quiétude du sopalin" voilà un but qui a de la gueule dans la vie...
       

                                                                                             Re-Tchö
                                                                     
           Tout est  vain qui  fin'Yvain                   

  GUIGNOL  premier

7 août 2014

In Olibrius Veritas ou de l'impossibilité d'être né

Un truc écrit il y a fort longtemps...
 
  Oyez, Oyez
 Amis, frères, ennemies, presque sœurs,

Écoutez moi car le véritable Ordre Nouveau arrive et je suis l'annonciateur de son imminence
      Vite, empressez vous de faire suivre ce message divin car l'avenir de la planète dépend de sa diffusion.

    J'ai sonder ma conscience et à travers elle la conscience de l'humanité. Et j'ai trouvé. Oui j'ai trouvé. Trouvé la solution à tous nos problèmes, donc dans la foulée la solution pour sauver notre planète chérie adorée.
     Oui, il faut que ça cesse. 
  
  Conscients de souffrir, de nous faire souffrir et de faire bobo à  l'environnement, c'est pourquoi nous cherchons chacun et tous ensemble à nous améliorer, à être meilleur -tous en route sur le chemin de la perfection. Pour passer le temps nous nous sommes inventés des horizons inatteignables: le monde meilleur, plus juste, plus sain, quand nous ne cherchons pas à nous attirer les grâces du "Bon Dieu" nous désirons jouer avec le "Diable", quand nous n'avons pas foi en le paradis celeste nous nous escrimons à tenter de le trouver ou le construire sur "Terre", quand nous ne cherchons pas le "Prince charmant" nous espérons la "Société charmante" etc...etc... Tous les mouvements spirituels, psyrituels, politiques, sociaux, religieux, révolutionnaires, technologiques, scientifiques, philosophiques ne jurent que sur un changement -"Le Changement"- mais toujours plus tard, ailleurs... Il semble que ce processus "l'espoir fait vivre" soit infini, peut-être parce que nous ne voulons pas vraiment en finir. Notre "conscience" ne suffit pas...
  
   Oui, crétins d'alter ego regardons nous pour une fois, juste une fois, en face. Affrontons la situation: tout un chacun nous ressentons en nous-mêmes une insatisfaction lancinante, un sorte de démangeaison qui nous ronge sans trop savoir pourquoi et qui nous pousse dans toutes sortes de doutes (à quoi rime mon existence?est ce qu'une autre vie, autre part, d'une autre manière n'est pas possible? ) et nous entraîne dans toutes sortes de quêtes. Quand nous ne voulons pas être riche, beau et célèbre, nous désirons être plus gentil, moins égoïste, plus maigre, plus présentable, plus sage, moins présentable, plus dur, plus cool, drôle, spirituel, plus sûr de nous,  moins instable, plus conscient etc... nous sommes sempiternellement, tous, dans un mouvement de devenir. Même quand il s'agit de "devenir ce qu'on est" (sic), on veut toujours être autre chose que ce qu'on est actuellement.
   Qu'elle que soit la cause à laquelle on se dévoue - "bonne" ou "mauvaise"-, qu'on veuille toujours "plus" ou toujours "moins", que notre quête soit "extérieure" ou "intérieure", "superficielle" ou "essentielle"... on  veut toujours ce qui n'est pas.  
 Alors on achète, on cherche, on se cultive, on voyage, on accumule on cherche le "dépouillement" etc... on fait toutes sortes d'expériences  qui sont censées nous "racheter",  nous concilier auprès de nous-mêmes.
    Insatisfaits, nous recherchons "la manière d'être" qui nous correspond. Aveugles, nous  n'osons jamais nous avouer que ce n'est pas "la manière" qui importe, mais le fait d' "être" lui même qui nous insupporte...  Peu importe qu'on soit ceci ou cela: blanc, rouge, noir, civilisé, sauvage, homme, femme, mûre, jeune, bouddhiste, pauvre, riche, chrétien, nihiliste, célibataire, polygame,  positif, en bonne santé,  raciste, responsable etc... le problème est toujours là: ça démange. On a beau se figer dans un personnage, une foi unique ou changer mille fois de casquettes, on "est"....sous les masques, piteusement, désincarnés dans le déguisement de nous-mêmes on "est". Et il n'existe pas de chirurgie esthétique de notre "etat-d'être"...
 
  On ne veut pas voir que le monde prend racine en nous-mêmes, que "le mal" qu'on voit partout c'est nous. Et que si le monde ne nous satisfait pas c'est que nous sommes insupportables à nous-mêmes... Sinon pourquoi toutes ces recherches, ces questions existentielles sans fin, pour tous ces objets, ces divertissements, ces occupations, pourquoi toutes ces agitations stériles seuls ou en groupe, ces techniques pour se fuir?
    C'est parce qu'on crève de trouille de se retrouver en face à face avec soi-même à ne rien faire de spécial. L'humain est un animal grégaire, plutôt que de se retrouver face à lui-même il préfère se voiler la face à plusieurs. Et même seul il s'invente et se perd dans toutes sortes de passe-temps pour essayer désespérément d'oublier qu'il existe. Il ne cherche pas la solution  à lui-même. Il veut le soulagement temporaire. Coûte que coûte, il cherche une manière ou une autre de se continuer. Il ne cherche pas la fin de son problème, c'est un inégalable faux-jeton doublé d'une mauvaise foi sans faille. C'est pourquoi rien n'éveille en lui une telle hantise que la véritable solitude - le ne-rien-faire - qu'il diabolise.
 
  Nous fuyons dans l'espoir par peur de constater que nous autres les humains ne détenons pas le pouvoir de nous changer nous-mêmes. Nous sentons bien obscurément "qu'il y a quelque chose qui cloche", que l'être humain malgré ses "belles" valeurs n'est qu'un incorrigible destructeur. Alors nous rejetons la fautes sur "l'Autre": le différent, la société, le profit, le capitaliste, le fainéant, le pas élevé spirituellement, le pas moderne, le trop moderne... Toute est bon  pour rejeter "la faute" loin de nous  parce que nous ne voulons pas voir  la culpabilité qui "l'air de rien" fait rage en nous-mêmes. L'action de l'homme et ses quêtes  incessantes prouvent qu'il nourrit au fond de lui - à l'insu de son plein gré- le sentiment qu'il ne "mérite pas d'exister" tel qu'il est. Sinon pourquoi tous ses efforts indus pour rechercher "autre chose" et ne pas se contenter de son sort?
   
    The Problème c'est que nous avons la solution.
    Une solution qui n'est qu'une fausse-solution bien sûr, parce que sinon il n'y aurait pas de problème -et l'humanité vivrait guillerette avec une plume de faon plantée dans le cul. Mais qu'elle est cette fausse-solution qui prend toutes les apparences possibles et imaginables et qui déplace le problème à l'infini en le faisant passer pour du "renouveau"? Le mythe de l'omnipotence de notre pensée.
    C'est la foi en l'omnipotence de notre pensée qui nous a conduite à notre perte; et c'est encore elle qui prouve sans cesse son impuissance en perpétuant -sous couvert de nous "sauver"- nos dysfonctionnements .
    Notre volonté (mental, intellect, intelligence appelez là comme vous voudrez) rayonne d'impotence mais nous continuons à lui vouer un culte parfait. Au niveau "international" cela se manifeste dans la manière qu' on a de vouloir "sauver" la planète, la situation économique, sociale, d'être près à faire la guerre, la révolution ou de prêcher la non-violence (qui ne semble pas vraiment exister en nous) pour arriver à la  "paix " fantasmée. Peu importe ce que l'on fait, c'est toujours le même mécanisme: on invente un idéal de "l'Humanité" ou de "l'Homme" et on oriente tous nos efforts pour essayer de nous faire rentrer en force dans ce moule inadéquat produit par notre imagination malade. L"'Histoire", c'est l'histoire de la manière dont l'homme passe son temps à s'acharner à ne pas réaliser ses rêves...
   Au niveau personnel c'est la même chose, on cherche à devenir ce qu'on est pas (puisque depuis toujours et pour toujours on est ce qu'on est...).  Alors on cherche à "être soi-même", "ce qui nous correspond", on cherche à résoudre "ses " problèmes, à trouver sa "vocation", sa "moitié"... On cherche partout ailleurs alors qu'on est ici, on compte sur l'avenir alors qu'on est maintenant. C'est d'un ridicule: on se fait une idée de celui ou celle qu'on devrait être et on s'astreind avec tous les moyens de torture à notre disposition à essayer de devenir ce "quelqu'un d'autre" tissé de toutes pièces par notre imagination dégénérée...
    Youpi, en cherchant où que ce soit en dehors de nous notre "salut" on ne fait que préserver le problème: soi-même. Voilà, la boucle est bouclée.
     
    Quand daignerons nous reconnaître l'impuissance manifeste de notre volonté, de notre conscience. Ce n'est pas celle qui nous a  mise dans la merde qui pourra nous en sortir. Elle nous y enfonce la garce...
   Comment prétendre connaître la solution pour les autres, la société, le monde alors qu'on ne l'a même pas pour nous-mêmes?! Pourquoi se préoccuper des générations futures qu'elles ne verront certainement jamais le jour "grâce" à nous?!!
    Le problème est ici et maintenant, pourquoi repousser toujours à demain, faire des projets d'avenir? La solution doit être ici et maintenant.
    
   
   La folie de notre monde qui dysfonctionne au nom du Progrès, de l'Evolution, de l'Alternatif, de la Décroissance, la Liberté, l'Amour... est l'extansion nos quêtes "indiduelles" générées par l'insatisfaction qui nous démange. Le monde est à notre image autant que nous sommes à la sienne. Qui peut critiquer qui ou vouloir changer l'autre?!!
    Il semble que toutes nos alternatives ne soient que des manières de déplacer le problème, de lui donner une "autre" forme. Mais le problème reste là. Que ce soit au milieu d'une mégalopole ou du désert, l'humain est rongé par l'insatisfaction et imagine le "mieux". Il semble que notre quête  d'un "mieux-vivre" ne soit  qu'un prétexte pour se contenter piteusement d'un "moins-pire être".
    Nos prétendues solutions ne sont que des fausses solutions, des manières de fuir en avant.
     Oui, il faut que ça cesse. Mais si  on accepte la constat  -même pas alarmiste, juste réaliste-  que le désordre que l' on sème autour de nous n'est que le prolongement naturel de la discorde que nous couvons en nous-même, la conclusion qui s'impose est que le problème est inhérent à notre existence et que le seul moyen de faire un geste salvateur pour la planète est de cesser d'exister.

   Alors voilà ma solution -tout ça pour ça- plutôt que de couper l'électricité pendant 5 minutes et de retomber piteusement sur soi-même après avoir rallumé la lumière, plutôt que de faire la propagande pour un orgasme mondial et de retomber piteusement sur soi-même après avoir joui, bref plutôt que de se réfugier dans l'espoir pour mieux ne pas se voir, affrontons la situation pour du vrai.
   Pour du vrai, une bonne fois pour toutes FINISSONS EN!!!!!!  Finissons en  avec nous -mêmes, avec l'humanité  inventeuses de passe-temps stériles et pernicieux!
    Ce que je  vous impose c'est que le 14 février -fête de l'Amour qui n'existe pas et qui déclenche la guerre en nous-, à partir de 14h14, cessons d'exister. Pour ce faire rien de plus simple, pendant 5minutes (pendant lesquelles vous pouvez laissez l'électricité  allumée si vous le désirez ) arrêtez de respirer. C'est simple! et efficace!
Bon, pour les quelques yogis chafouins et les apnéistes bien entraînés nous pousserons le temps d'absence de respiration obligatoire à 20 minutes, on sait jamais avec ces guignols.
    Sinon n'hésitez pas à vous scotcher la bouche, à avaler toutes sortes de trucs qui font arrêtez de vivre (comme les teckels à poil long par exemple, il passe difficilement la glotte), à sautez des ponts, des falaises, vous noyer, vous entretuez (c'est la saint Valentin, profitez en pour vous la péter à la Roméo et Juliette: roulez vous une pelle de la mort en vous étouffant mutuellement avec la grosse langue visqueuse de l'autre),à vous faire hara-kiri... Dans mon infinie mansuétude le moyen de vous suicider n'est pas imposé...à qui qu'on dit merci!

  Et pour ceux qui ont encore quelques doutes ou qui ont peur d'avoir mal pendant leur délivrance, pensez que la douleur que vous allez ressentir n'est rien, mais vraiment rien du tout comparée à la souffrance que vous allez causer en vous-mêmes et en dehors de vous si vous continuez à vous imposer l'existence plus longtemps.                                         
                                                                               Hug!

 Allez, je vous dis pas à bientôt, cela risquerait d'être cynique...

                                                                              L'Hydre de Lerne

16 octobre 2006

Arroseur arrosé

arroseur_arrobien

    Arroseur? Pourquoi ce terme? Que veut-il dire? D'où vient-il?
   Il me vient d'un rêve. Un rêve ancien, mais toujours d'actualité.

  A l'époque je venais successivement d'arrêter ma carrière de "Handballeur de haut niveau" et mes études de sociologie. "Quand t'as pas de but dans la vie t'es perdu" est un des credos en place dans notre  bienheureuse société, et en ces temps reculés (ce devait être en 1999) j'adhérais aveuglément à ce precepte idiot. Résultat: j'étais perdu.
    Je cherchais une bouée de salut à laquelle me raccrocher. Une mission, plus que tout, je voulais une mission à accomplir. Quelque chose à faire de ma vie pour lui donner un sens. Mais pas n'importe quoi, non, j'étais déjà trop fier pour cela, il n'était pas question de faire n'importe quoi comme n'importe qui... Ce que  je voulais  c'était  connaître ma mission particulière, "ma vocation". J'étais convaincu qu'une place douillette m'étais tout spécialement réservée  dans cette chère  société si bienveillante et acceuillante;  il fallait que je trouve "le métier qui me corresponde", la "place qui me convienne"....
  Mais là quand même, ma vocation se faisait attendre: "sportif de haut niveau" - non, éthnologue -non, conteur-non... je commençais à en avoir assez de jouer à cache-cache avec "Ma" mission... en parfait petit capricieux j'invectivais plus que j'invoquais les dieux et la société:  "mais qu'est-ce que vous foutez bon sang! j'ai pas que ça à foutre en ce bas monde! indiquez moi la marche à suivre! alors?! c'est quoi mon sillon rassurant dans lequel je dois m'enfermer?! Quel rouage suis-je dans cette mécanique qu'est l'univers et la société? Allez plus vite que ça!!"... Mais voilà, personne ne daignait me répondre.
La pression familiale était à son comble, mon entourage faisait preuve de toute l'incompréhension dont il était capable face à mes choix vie "surprenants".
 
Personnellement j'étais juste mû (je le suis toujours) par cette certitude chevillé au corps "qu'on est pas en vie pour se faire chier", et qu'il est totalement insensé -voire suicidaire- de continuer une activité quand  elle ne nous plaît pas. A quoi bon s'entêter à poursuivre son malheur? Pour être heureux plus tard? pendant le week-end de la pentecôte? les vaccances à Honolulu? à la retraite dans 27ans et trois mois ? dans l'après-vie au paradis?...Toujours vivoter dans l'espoir d'un jour et d'un monde meilleur. Jamais vivre pleinement.
 

   Bref, pour en revenir à nos moutonades, j'étais un brin paumé et j'attendais ma "bonne fortune" avec impatience.C'est dans ces conditions que j'ai eu un rêve qui m'a tout tourneboulé. Au réveil j'étais jaillissant d'énergie, pépiant d'enthousiasme comme un bambin à la veille de nöel. Mon rêve m'avais éclairé, comme promis j'allais trouver une place rayonnante au sein de la société, et je n'allais pas faire n'importe quoi: j'allais devenir arroseur...

arroseur

    Arroseur...mon rêve se passait dans un parc, avec des gens, des plantes, des arbres, des allées, des bassins...un parc. Je me souviens qu'il n'y avait pas d'alcool dans l'enceinte de ce parc, non pas qu'il était interdit, mais qu'il n'y en avait pas besoin... Mon rôle dans ce parc c'était de me promener avec le tuyau d'arrosage, d'arroser les plantes, les gens, les arbres.   Parfois les promeneurs farceurs me piquaient le tuyau et m'arrosaient copieusement. Le tout dans une ambiance bon enfant, d'amusement, enchantée, une ambiance "à la Charlie Chaplin" (c'est ce que je me disais dans le rêve). Il y a juste eu une femme d'un certain âge qui m'a dit de ne pas oublier d'arroser un certain arbre, je lui ai répondu que je l'avais déjà fait d'un ton sec et peremptoire genre "marche pas sur mes plattes bandes, accupe toi de tes oignons roses" (en sus, je crois que j'avais pissé sur cette arbre)...
   Sur la fin de mon rêve, j'étais tellement enchanté par ce rôle, par ce nouveau "métier" que j'allais trouver les trois responsables du parc -mes "embaucheurs" en quelques sortes- pour leur demander naïvement:  "Comment fait-on pour devenir arroseur? Quelles études? quelles formations?" Ils me répondirent en se moquant de mon empressement et de ma candeur "Il n'y a pas de diplôme ou de formation pour devenir arroseur. Pour être arroseur il faut être bricoleur."Ils rigolèrent. 
Puis je me réveillai.
       Lorsque mon enthousiasme s'amenuisa un tantinet, un filet de perplexité s'immisça en moi: arroseur, qu'est-ce à dire ?
Certes il y avait les impressions transparentes liées au rêve: que arroser est une activité "naturelle", qui ne me demande pas plus d'effort que ça, qui trouve un écho positif chez les autres et qui développe une convivialité et une complicité de bon augure (ce qui rend flou -voire efface- les notions de "rôle", ou de "pouvoir" -quasi omniprésentes dans "l'exercice d'une fonction" bien définie.) ; que cet arrosage est sûrement l'expression personnelle et commune d'une énergie "libératrice" -qui fait du bien- car dans le rêve l'absence d'alcool dans ce parc signifie que c'est un espace où il n'est pas nécessaire de faire appel à des agents désinhibiteurs étant donné que la désinhibition -le lâcher-prise régulateur sans se soucier de quand-dira-t-on - semble être la raison même d'exister de ce lieu et de cette activité; que je peux me comporter comme cela me chante (l'épisode de l'arrosage de l'arbre), en improvisant au gré, sans avoir de compte à rendre à personne...
    Le pied suprême certes... mais concrètement, qu'est ce que cela recouvre dans la réalité? On m'a donné tous les ingrédients, pas la recette. Au contraire, la phrase "pour être arroseur il faut être bricoleur", se réfère au concept de "bricolage" utilisé en l'anthropologie, c'est à dire "se débrouiller avec les moyens du bord"...Bref, le message général du rêve est : "ça promet mais démerde toi".

 

    Aujourd'hui, sept ans plus tard, je n'ai toujours pas d'idée clair sur ce que c'est arroser ou être arroseur, mais si par le passé j'ai parfois perdu mon temps à me creuser le crâne pour essayer de savoir ce que cela recoupait exactement dans la sacro-sainte réalité, aujourd'hui je m'en moque; car j'ai de plus en plus l'impression d'arroser -et donc d'être arroseur- sans pouvoir l'expliquer.                                                         
                                                                                                      

accoucher

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12 octobre 2006

!!! blog en travaux !!!

Ce blog vient d'être créé. il est en travaux.

travaux

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