truc écrit il y a fort longtemps, motivé par les réactions courroucées suite à l'envoi de "In olibrius veritas"
J'hésitais à envoyer ce mail "rectificatif" écrit depuis plusieurs jours; vous avez failli y échapper mais un coup de fil d'un ami d'Auvergne qui se faisait inutilement du souci pour moi me décide à propager ma bêtise.
BIENVENU(E) DANS L" ILLUSOIRE" (vaisseau illégitime)
Veuillez vous frotter les yeux avant d'entrer et lire ce texte à voix haute:
" Je soussigné(e) moi-même, qui suis présentement en train de lire ces lignes, reconnaît n'avoir été contraint(e) par rien ni personne à continuer la lecture de ce texte. Dans la mesure où j'ai des doigts et un certain contrôle sur eux, je peux à tout moment -de mon plein gré- cliquer sur la souris de mon ordinateur pour renvoyer ce message au non-être d'où il vient.
Par conséquent, j'assume la pleine responsabilité de mes réactions suscitées par les propos qui suivent et n'incriminerai en rien son auteur -qui d'ailleurs n'en vaut pas la peine. Comme dit la blanche colombe en mangeant des Corn Flakes bio: "Le train de l'infinie connerie contenue dans la bave du crapaud moisi roule sur les rails de mon indifférence immaculée...Amen"
Serment d'hypocrite: Je passe mon temps à mentir. La première personne à laquelle je mens, c'est moi. D'abord je me trompe sur mon propre compte, ensuite, je répands le mensonge... Tout ce qui suit n'est que mensonge.
C'est l'histoire de ce qui au début ne devait être qu'une blague, mais dans laquelle je me suis laisser prendre à mon propre "je"...
Vues quelques réactions à mon mail "In olibrius veritas", quelques syllabes s'imposent.
Le fait d'avoir envoyer ce mail est sûrement une connerie. Mais c'est trop tard. Alors voici son corollaire.
Quand je me pose la question de savoir pourquoi j'ai envoyé ce message, la réponse fuse : "pour se gargariser de soi-même, se faire mousser". Une vaine petite branlette virtuelle en public, avec internet, aujourd'hui, "c'est possible". La première m'ayant laissé insatisfait voici la deuxième. Mais c'est la dernière -promis- car grâce à ce message j'ai trouvé (à la toute fin) un sens à ma vie, une "utilité"... merci, c'est un peu grâce à vous...
PREMIERE PARTIE: ETRE OU ETRE? VOICI LA QUESTION QUI NE SE POSE PAS...
Etre imparfait parmi les imparfaits?
Coupable, coupable, coupable, coupable... je plaide mille fois coupable à toutes les critiques sans exception; mais ne me dédie point. Dans la mesure où je n'ai pour l'instant rencontré aucun être humain "moins bon" ou "meilleur" que moi sur cette terre, j'accepte toutes les reproches mais persiste et signe dans mon imperfection absolue. Entre gens imparfaits, je n'en vois pas un(e) seul(e) pour rattraper l'autre....
Si vous m'avez trouvé égocentrique, hautain, vaniteux, condescendant, jugeant, belliqueux, sans intérêt etc... vous me retrouverez ici fidèle à moi-même avec peut-être une once de nombrilisme et d'exhibitionnisme en plus car j'adopte ici un ton qui m'est plus familier, davantage dans la dérision et le personnel. Mon but étant de répondre à la question que vous vous êtes peut-être tous(es) posé(es): "mais c'est qui ce mec pour nous écrire des trucs aussi tordus, pour qui il se prend?!!"
( Soit dit en passant, cette question est très pertinente, je suis d'accord avec vous: "Qui est qui pour dire quoi que ce soit?"
Quand on pense qu'il y a des gens qui collent des affiches, qui distribuent des prospectus, qui revendiquent, qui manisfestent, qui font paraître des journaux, des bouquins, qui passent sur les écrans, qui font des émissions de radios, qui font de la politique, qui montent sur scène, font des films, des gens qui montent des associations pour promouvoir leur manière de faire et de voir, des enfants qui parlent sans qu'on leur ait donné la parole, des gens qui éduquent ces garnements etc... y'en a même qui poussent le bouchon jusqu'à dire et faire dans "exercice de leur fonction" des choses qui leurs plaisent pas vraiment parce qu'on leur donne de l'argent pour... y'en a qui sont vraiment prêts à tout quand même...j'veux jeter la pierre sur personne, c'est pas mon genre...mais y'en a même qui parlent à voix haute entre eux, si,si...j'en ai vu...
Mais le comble dans cet univers de science- fiction où le média est roi et où tout le monde nous inonde sans cesse de son point de vue, c'est que moi -paltoquet parasite parmi les parasites- je m'octroie indûment mon quart d'heure de célébrité en prenant en otages des gens que je connais à peine pour leur envoyer un mail provocateur. C'est ça le "suprême scandale". Vraiment, j'ai rien d'autre à foutre dans ma vie qu'à faire chier le monde...y'a des coups de pied au cul qui se perdent...Enfin, "j'dis ça, j'dis rien".)
Mais trêve de hara-qui-rit littéraire, revenons-en à nos ovins:
Pas d'excuse. Ca pue les excuses. "J'existe donc je suis dans l'erreur"; je vais pas passer mon temps à m'excuser d'être né.
Fallait pas réveiller le diable! Fallait pas polluer ma boîte email avec vos messages empestant la bonne conscience prétendus concourir au sauvetage de la planète et à l'amélioration de la condition humaine. Beurk! Si vous vous permettez de me polluer avec votre bonne conscience, pourquoi devrais-je me priver de vous arroser de mon anthropodérision?
C EST RIGOLO MAIS C EST SALAUD
J'aime bien envoyer des pavés dans les marres: c'est drôle ça éclabousse. Et là j'avais l'impression d'en tenir un beau ( un pavé en forme de réflexion sur la culpabilité intrinsèque à la conscience humaine -rien que ça) , alors je l'ai enrobé d'une farce grotesque (le coup du messie suicidaire) et je l'ai balancé sans réfléchir. Je rigolais en moi-même...
Bon, visiblement ça n'a fait rire (presque) que moi. Et il y a même des gens qui ont que j'allais me suicider "pour du vrai"... jamais j'aurais pensé...
Désabusé certes, mais pas désamusé:
Je l'ai bien cherché mais vous m'emmerdez avec vos "c'est glauque, c'est noir, c'est flippant, c'est une reflexion de dépressif, c'est pas drôle, c'est triste etc...etc... Votre "cafard" que vous projetez sur moi vous regarde; "gardez le dans vos chaussettes!" comme dit tonton Jules. Mes propos ne sont pas le fait d'un dépressif chronique ou d'un suicidaire complaisant. Constater que ma vie n'est qu'un vaste canular dans lequel je joue tout à la fois le rôle de l'escroc et de la victime ne me rend pas cafardeux, mais moins aveugle de mes côtés tordus-ridicules-risibles-absurdes-vains. J'ai tendance à être amusé de vivre et ma vision -dite "glauque"- des choses ne change rien à l'affaire.
Il se passe un phénomène étrange dans ma vie: j'inspire la pitié. Quand je dis à un(e) inconnu(e) que je suis RMiste se dessine "spontanément" sur le visage ému de mon interlocutrice(eur) une douce expression de commisération: "Ah! le pauvre...". Maintenant, quand je dis ce que je pense de mon fonctionnement et par extansion de celui de l'humanité à travers mon prisme déformant, les gens se disent: "Ah! cet homme traverse une passe difficile. Et quand je dis que je suis un RMiste qui pense ce qu'il pense, c'est le ponpon, ça donne "Ah, le pauvre homme, il est en détresse, il faut faire quelque chose pour lui!"... Mais vous êtes fous ma parole! Ravalez vos "bons" sentiments!
Ce qui est pratique avec les gens en détresse c'est que ça permet de se rassurer sur la justesse de sa propre vie tout en se payant le luxe d'être "altruiste". Le matin, avant d'aller au travail, on mange une orange pour avoir son apport journalier en vitamine C et on donne "spontanément" une pièce au clochard du coin pour avoir son taux de bonne conscience optimum: "la pêche, le sourire, à nous deux le monde!"...
J'exagère. Mais je me dis que si j'étais alcoolique, dépressif, suicidaire pusillanime et andropausé, ma situation et mes paroles passeraient comme du miel. Au moins l'implicite préjugé social "les idées "noires" naissent dans l'esprit "tourmenté" d'un homme "obscur et sombre"" trouverait en moi sa vérification et tout le monde pourrait dormir sur ces deux oreilles... Le hic c'est que "ma" vie est un bras d'honneur insolent à ce préjugé morbide.
Ca arrangerait tellement le statu quo de la société si tous les gens bien dans leur peau pouvaient être "normaux", intégrés", "impliqués", "sages", "actifs", acceptant les rôles qu'on veut leur faire jouer etc... Les "bons à rien" ( voire "très bon") "irresponsables" -et sobres qui plus est- qui font l'affront d'être plutôt "contents de vivre" tout en proférant des atrocités lugubres sur "l'Homme", sont des insultes vivantes au "bon" sens...C'est vrai, "ça fait tâche". Non seulement ça pourrait faire naître des vocations mais en plus ça risque de perturber la "tranquillité" de la bonne conscience "citoyenne", "responsable", garante de la "Paix sociale" et de "l'Avancée" -si évidentes- de "l'Humanité"..."J'dis ça, j'dis rien"...
"Tout un chacun se doit de partager ses Espoirs, ses Rêves, ses Utopies, ses Idéaux, ses Révoltes CONSTRUCTIVES avec son prochain et Positivez, toujours, Positivez. En revanche planquez vos idées "sombres", gardez les en vous-mêmes, carrez -vous les bien profond ses secrets honteux -ça vous passera. Soyez honteux, culpabilisez. Mais en silence." Voici les commandements suprêmes. "Rêvez à haute et intelligible voix, c'est bien, mais "doutez" "franchement" (c'est à dire sans vous faire l'"obligé", d'aucune cause -même pas la vôtre- avant d'avoir cessé de douter: c'est à dire être particulièrement "désœuvré"...), réfléchissez à la "vanité" de ce monde dans votre coin en mode muet; ça vous regarde, ça n'a pas d'intérêt, et surtout c'est dangereux pour le statu quo." "Masquez, maquillez. Soyez PARFAITS. Le monde compte sur vous, la société a besoin de vous."...
L'Humanité a besoin de vos efforts pour courir sur place... Courir-culpabilité-statu quo / Statu quo-culpabilité-courir ; ça marche dans les deux sens.
Il n'y a rien de "glauque" à dire que le cloaque de l'homme est glauque et que nous sommes de couillons qui courront vainement pour rattraper notre ombre. Tata Huguette m'a toujours dit: "Quand tu parles d'une crotte de chien ne dis pas qu'elle sent la rose; il n'y a rien de "glauque" à dire qu'elle sent la merde. C'est comme ça... Alors pas de fioritures petit con." Tout ce que je dis c'est que l'humain empeste "l'Homme", et que son parfum exclusif est "Culpabilité numéro 5" (disponible dans toutes les consciences sans distinction; offre valable jusqu'à ce que mort s'ensuive).
Au fond, l'impasse dans laquelle se trouve l'Homme à mes yeux me fait marrer. Enfin c'est ambivalent: je rigole tout en sachant qu'"y'a pas de quoi rire". La situation est grave mais en même temps j'ai beaucoup trop l'impression de vivre dans un rêve pour me prendre et prendre ce foutoir tout à fait au sérieux. "C'est rigolo mais c'est salaud", je vois pas comment mieux exprimer "la chose" vécue...
Et d'autre part je tire une certaine vanité -et même un certain émerveillement- de cette vision des choses. Depuis que je suis conscient d'être coupable -"comme tout le monde"- je me sens un peu plus transparent. Juste un peu plus "décalé vers le centre". Moins besoin de me faire passer pour "quelqu'un d'autre"ou de jouer les héros. Un peu moins d'illusions, de faux-semblants dans ma comédie d'être humain. Un tout petit peu moins.
La coutume veut qu'on se passe de la pommade mutuellement en se demandant si "ça va?" et qu'on se réponde avec le sourire de convenance "ça va". C'est très bien l'hypocrisie sociale -indispensable. Mais peut-être qu'emprunter le masque de Madame ou Monsieur "tout-va-pour-le-mieux" ne suffit pas à nous rendre heureux? "J'dis ça, j'dis rien..."
L'origine de ma réflexion ne s'appuie pas que sur mon côté fouille merde et provocateur mais s'inspire de mon auto-dérision. Je ne suis pas heureux mais prétend l'être; c'est risible. Ensuite le constat c'est étendu: jamais je n'ai rencontré d'être humain heureux. Jamais.
J'en ai rencontré plein qui m'ont soutenu mordicus être pleinement satisfait mais leur comportement les trahissait toujours -tout pareil que moi.
J'ai toujours vu des êtres s'agiter dans tous les sens (de mon point de vue s'astreindre à l'immobilité et prétendre au "non-faire" comme le "petit Bouddha" médiatisé, ou rester des heures avachi devant la télé c'est encore "s'agiter"). Tous, toujours, en train de courir après quelque chose. Parfois les humains savent après quoi il courent, d'autres fois non; cela ne change rien: ils courent.
, Alors moi à force courir et de voir tout ce monde courir avec moi, je me suis juste demandé qu'est-ce qui nous fait courir comme ça? Après quoi on court je m'en fous: chacun est assez grand pour s'inventer des raisons de courir, pour "trouver sa raison de vivre".Et tout le monde à raison. Je serai fou de vouloir ma mettre en travers du chemin, ou de vouloir faire changer les gens de destination (de toute façon la destination finale est la même pour tout le monde). Ce que je voulais découvrir c'est le moteur de cette course. A quoi carbure les humains?
La réponse m'est tombée sur le coin de la gueule par un beau jour de janvier (le 21 exactement, à 19H19 exactement) : "la culpabilité". Les voitures carburent au diesel, à l'essence, au GPL, à l'huile ... nous on a un carburant unique: la culpabilité.
On se sent coupable d'exister alors on cherche toujours une "autre" manière de fonctionner. "L'être humain est par nature imparfait", c'est notre postulat, "alors on se doit de se dépasser soi-même". Parce que l'"être" nous est insupportable on se réfugie dans le "devenir". La culpabilité est la racine de la "conscience d'être". L'action humaine dans son ensemble -l'Histoire- est entâchée de culpabilité, tant au niveau personnel que collectif. C'est "Le propre de l'homme." (* voir si dessous mon délire sur la saleté du "propre de l'homme" -lecture que je ne recommande à personne)
Après vous en avez rien à foutre, ça vous emmerde plus qu'autre chose. Alors mon "scoop" qui n'en est pas un je vais le ravaler, en faire des papillotes ou des suppositoires, j'hésite encore...j'ai jamais été fort pour les vocations.
Mais si comme moi vous vous posez la question depuis toujours de savoir
pourquoi celui qui s'est autoproclamé "le Roi de la nature" se comporte comme le roi des guignols et n'a de cesse de guignoliser. Et surtout pourquoi nous tous -sans exception- guignolisons à volonté, ne cherchez plus, venez partager avec moi votre "point de vue" sur l'absurde inégalable de "l'Homme"et sa misère; on se foutra de nos propres gueules jusqu'à en mourir de rire...
C'est un suicide comme un autre ...
tchö
ODE A LA CONSCIENCE DU SOPALIN
Petit délire indigeste sur la saleté exclusive du "propre de l'homme":
Regardez! les mouches vivent comme des mouches, les fourmis comme des fourmis, les paresseux comme des paresseux, les poissons nagent comme des poissons dans l'eau, les mamouths n'existent plus, le cancer cancérige à tout va sans se soucier du qu'en-dira-t-on, le vent souffle comme personne, les taupes sont myopes commes Maud, la lune suit son cycle et s'éclipse parfois, le soleil illumine et s'éclipse aussi parfois pour voir quelles gueules de cons on a avec des lunettes ridicules, les virus tuent à foison sans question, la vache -quand elle ne rit pas- pisse comme elle seule sait le faire (et parfois même dans un tonneau!), le moustique pique "notre" sang, l'oiseau vole sur "notre" air, l'herbe pousse dans "notre Terre", les rochers rochent, le chat est "cruel" avec la souris -sans remord, le sopalin sopaline, les chaises se tiennent le dos droit, les loups ne sont pas des hommes pour le loup...etc...etc... mais l'animal humain, "Lui", passe son temps à essayer de "devenir" un "Homme".
A-t-on déjà vu un babouin se mettre dans la position du lotus pour essayer d'atteindre sa "véritable nature", a-ton déjà vu un ours polaire tenter de situer "exactement' le "pôle nord" et trouver cet usage "essentiel", a-t-on déjà vue une oie de sibérie commander un GPS à noël ou un arbre "vouloir devenir" ce qu'il est, a-t-on déjà vu une coccinelle essayer de se "connaître elle-même" ou un gibbon farceur remettre en cause ses actes, prendre des airs importants -la pipe à la bouche- en se posant la question fatale: "to be or not to be?", a-t-on déjà vu une autruche se lancer dans l'autruchanitaire (au nom du sauvatage de L'autruchanité) ou une otarie "complexée" tenter une cure d'amincissement afin de ressembler à la "belle" poupée otarie de ses rêves conditionnés, a-ton déjà vu une fouine se vanter de savoir que E:MC² depuis le CM2 ou un lapin se doper pour courir plus vite que "les autres", a-ton déjà vu un couple de porc-épics lesbiennes joué au domino avec l'une qui dit à l'autre "vivons heureuses en attendant le mort!" et l'autre lui répondre "hé, joue couillonne au lieu de raconter des sottises, d'après ce que je crois il est impossible de vivre heureux avant la mort...ni après d'ailleurs...", a-t-on déjà vu un crocodile verser des larmes en se disant "la seule certitude que j'ai c'est d'être dans le doute"ou un ver de terre allumer la télé pour pouvoir se plaindre que "c'est débile ce qu'on nous passe à la télévision", a-ton déjà vue une huître chercher sa vocation et la perle rare, ou une luciole se demander si "au fond" la luciole est "bonne" ou "mauvaise"...a-t-on déjà vu un pet qui fuse s'indigner de sa "mauvaise" odeur ou un teckel tabuler sur un clavier d'ordinateur pendant des plombes pour s'adresser aux fantômes qui peuplent son imaginaire?...
Non, non et re-non... du jamais vu dans le règne non-humain. Tout ça, ça nous est réservé. "Une exclusivité mondiale!".
Je vous entends déjà: oui mais nous on est "intelligent", on a une "conscience"!
Ah! La Conscience, cette satanée... Mais qui nous l'a refilé, qui? je vous le demande! pourquoi on nous aurais donné un truc à nous seuls? D'où est-ce qu'on vient alors? d'une autre planète, et c'est pour ça qu'on est "l'exception qui confirme la règle", qu'on est plus "évolué" que "les autres"? C'est quoi notre mission alors? ça doit bien servie à quelquechose ce joujou?...
Mais plutôt que de spéculer sur l'utilité possible de ce jouet, regardons ce que nous en faisons: on se comporte comme un virus (mortel?) pour la planète et tout le vivant. La Terre a "attrapé l'humain". Mais là encore, rien de grave; ça arrive de tomber malade. La planète guérira ou mourra elle s'en fout: "c'est la vie" -elle n'a jamais "choisi" la possibilité malchanceuse de "s'élever" jusqu'à avoir conscience d'elle-même et d'étaler sa merde partout à grand coup de "je pense donc je suis".(La vie, elle, ne s'arrête jamais, il n'y a que nous minables "conscients" pour nous accrocher à se qu'on s'applique "consciencieusement" à détruire; vouloir "sauver le planète" n'est qu'un camouflage transparent, un prétexte lâche pour essayer de sauver sa peau avec la mauvaise foi qui nous caractérise.)
Nan, le pire dans l'Histoire, c'est qu'on se paie le luxe d'avoir "bonne" ou "mauvaise" conscience. Non seulement on se suicide en emportant tout et tous avec nous, mais en plus on assume pas! on se cherche des excuses! On détruit et s'auto-détruit de manière progressive en faisant passer notre infâmie pour du "Progrès" ou de "l'Evolution"!! (et en s'auto-plaçant à la pointe de ces deux chimères, bien sûr).
Si notre mission est de nous comporter comme un virus faisons le sans regret alors! bande de faux-jetons que nous sommes! Pas de quartier! Vivons en accord avec nous-mêmes, avec nos actes!
Mais non, pas possible, cette maudite conscience nous enjoint à l'action sempiternelle pour essayer de rattraper le coup ou de l'empirer de plus belle, mais dans les deux cas impossible d'être heureux. Que l'on répande l'Amour ou le Profit on en est au même point: dans les deux cas on ne fait que répandre le grand N'importe quoi qui nous habite...(tout comme moi)
Impossible d'être heureux quand on dysfonctionne. L'être humain n'est pas fait pour la vie qu'il s'impose. C'est là que vient se loger la "culpabilité" initiale, le corps nous rappelle à l'harmonie. Il y a cette démangeaison qui vient se ficher sous notre peau -dans notre "être"- qui nous laisse sans repos et nous dit qu'il y a quelque chose qui "cloche"; et voilà la quête infernale de l'homme qui joue à cache-cache avec lui-même qui commence... et n'en fini qu'avec la mort.
Notre "conscience" est un fardeau et notre "nature" "notre" seul joyau (l'être humain est "fait" pour vivre "heureux" -c'est à dire sans pourquoi- comme le reste du vivant). Cela j'en suis convaincu mais ne peux le prouver à personne car je n'en suis pas la "preuve vivante"... Je ne prône rien -contrairement à ce que déduisent erronément certains de mes propos. Aucun "naturel", aucun "retour à la nature" ( vivre dans les champs pour rejeter le "méchant monde capitaliste", vivre comme tarzan perdu dans la jungle pour fuir la méchante culture, se noyer en soi-même dans des méditations sans fin, manger bio, consommer éthique, penser écolo, spirito...etc... mais vivre "culpabo" ...), ce n'est que du romantisme mal placé. J'en arrive juste à la conclusion que je n'ai jamais rencontré d'être humain "véritable", et qu'on ne peut même pas soupçonner ce que c'est. La "nature humaine" -voire la nature elle-même- est un mythe tissé de tous poils par nos fantasmes dénaturés. Quelque chose dont on ne peut même pas avoir idée..."j'dis ça, j'dis rien".
Tout ce que je sais c'est que -sans être particulièrement homophobe- tous les matins, quand je me réveille, je suis horrifié de découvrir qu'il y a un "Homme" dans mon lit, et que cet Homme, c'est moi...
Alors Seigneur, toi qui nous dit: "tu es poussière et tu retourneras à la poussière", d'accord, mille fois d'accord, je suis pas difficile tu sais, mais en attendant est-ce que tu peux me délivrer de ma conscience humaine et m'accorder la grâce de l'essuie-tout, la conscience du sopalin. Délivre moi de mon "Humanité", j'en ai raz le bol d'être jaloux des escargots, des pots de fleur, des lave-linges, des bouilloires, des typhons, des bulles de savon, des courants d'air, des vaches, des pots de yaourt, des nouveau-nés...etc...etc qui vivent pleinement sans se poser la moindre question existe-en-ciel."
"La quiétude du sopalin" voilà un but qui a de la gueule dans la vie...
Re-Tchö
Tout est vain qui fin'Yvain
GUIGNOL premier